PAUL DUBOIS
(Nogent-sur-Seine, 1829-1905, Paris)
PAUL DUBOIS
(Nogent-sur-Seine, 1829-1905, Paris)
“Renaissance, soit ; mais renaissance de 1876 ! C’est bien de l’art moderne, mais qui a les qualités de l’art éternel !” Paul Dubois
Né à Nogent-sur-Seine en 1829, Paul Dubois est d’abord destiné à une carrière juridique avant de suivre sa vocation artistique. Élève dans l’atelier privé d’Armand Toussaint et après un passage à l’École des Beaux-Arts de Paris à partir de 1858, il séjourne quatre années en Italie, où il découvre à Florence l’héritage de la sculpture florentine de la Renaissance. L’influence de Michel-Ange, de Donatello et de l’art funéraire florentin marquera profondément sa conception de la statuaire, qu’il oriente vers un néo-humanisme classique, nourri de spiritualité et d’équilibre formel.
Il débute au Salon de 1857 sous le nom de Dubois-Pigalle, en hommage à son grand-oncle, le sculpteur Jean-Baptiste Pigalle. Son premier grand succès public vient avec le Saint Jean-Baptiste enfant (1864), suivi du célèbre Chanteur florentin (1865), oeuvres éditées en de très nombreux exemplaires, qui installent sa notoriété. Au fil des années, Dubois reçoit d’importantes commandes publiques : le Cénotaphe du général de Lamoricière (1865–1879), la Jeanne d’Arc de Reims (1895), le Connétable de Montmorency (1886), ou encore de nombreux bustes de personnalités telles que Pasteur, Bizet, Saint-Saëns ou le duc d’Aumale.
Sa participation aux Expositions universelles lui vaut une reconnaissance internationale. Nommé conservateur-adjoint du musée du Luxembourg en 1874, membre de l’Institut en 1876 et directeur de l’École des beaux-arts en 1878, succédant ainsi à Eugène Guillaume, Paul Dubois occupe les plus hautes fonctions artistiques de son temps. À partir de 1880, il expose également en tant que peintre, avec un intérêt croissant pour la figure humaine et les compositions d’inspiration classique.
Décédé à Paris en mai 1905, il laisse une oeuvre empreinte de dignité, de recueillement et de beauté plastique, à la croisée de la tradition académique française et des grands modèles italiens. Sa ville natale abrite aujourd’hui le musée Camille Claudel (anciennement musée Dubois-Boucher), qui conserve l’une des plus belles collections de ses oeuvres.