JOSEPH GOTT

(Leeds, 1785-1860, Rome)

JOSEPH GOTT

(Leeds, 1785-1860, Rome)

Sculpteur britannique de la grâce néoclassique.

Joseph Gott fut un sculpteur britannique de renom, dont l’œuvre marqua profondément la première moitié du XIXᵉ siècle. Né à Leeds, dans le Yorkshire, en 1785, il révéla très tôt des aptitudes artistiques remarquables. Il bénéficia du soutien décisif de Benjamin Gott, industriel influent et parent proche, qui joua un rôle essentiel dans le développement de sa carrière.

Formé à la Royal Academy de Londres après avoir été, entre 1798 et 1802, sous la direction du célèbre sculpteur John Flaxman (1755-1826), Joseph Gott obtint en 1822 une bourse lui permettant de voyager en Italie. Il s’installa définitivement à Rome, où il rejoignit une communauté artistique britannique florissante, aux côtés de Charles Eastlake (1836-1906), John Gibson (1790-1866) et Richard James Wyatt (1795-1850). Ce cercle d’artistes, allié à sa formation classique et à sa sensibilité personnelle, l’amena à forger un style propre, mêlant l’élégance néoclassique à une chaleur romantique distinctive.

Contrairement à nombre de ses contemporains, qui privilégiaient les grandes scènes mythologiques ou historiques, Gott choisit des sujets plus intimes et humains. Ses œuvres représentent souvent des scènes tendres ou ludiques entre enfants et animaux, sculptées avec une grande finesse en marbre ou en terre cuite. Appréciées pour leur résonance émotionnelle et leur réalisme délicat, ces sculptures de petit format invitaient à une contemplation privée.

Les œuvres de Joseph Gott témoignent d’une maîtrise technique remarquable, mais aussi d’une vitalité et d’une sensibilité profondément humaines. Sa réputation dépassa les frontières de l’Angleterre, faisant de son atelier romain une étape prisée des voyageurs britanniques au XIXᵉ siècle.

Il s’éteint à Rome en 1860, laissant un héritage empreint de charme, de grâce et de raffinement. Aujourd’hui, Joseph Gott est considéré comme l’un des plus grands sculpteurs britanniques du début du XIXᵉ siècle, un maître ayant su concilier la grandeur de la tradition classique avec la poésie discrète de la vie quotidienne.

Littérature :

  • London Metropolitan Archive: Keats House Papers, Severn’s correspondence with his parents and siblings, in S. Brown, Joseph Severn, A Life: The Rewards of Friendship, Oxford, 2009, p.147

  • T.F. FRIEDMAN, ‘Aspects of Nineteenth Century Sculpture in Leeds. I. The Northern Society Exhibitions’, Leeds Arts Calendar, no. 69, 1971, pp. 22–28

  • T.F. FRIEDMAN, ‘Aspects of Nineteeth Century Sculpture in Leeds. II. Patronage of the Benjamin Gott Family’, Leeds Arts Calendar, no. 70, 1972, pp. 18–25

  • T. FRIEDMAN and T. STEVENS, Joseph Gott, 1786-1860, Sculptor, exh. cat., Leeds and Liverpool, 1972

  • H. HONOUR, ‘Sir Thomas Lawrence and Benjamin Gott’, Leeds Arts Calendar, vol. 7, no. 25, Spring 1954, pp. 13–24 V.M.E. Lovell, ‘Benjamin Gott of Armley House, Leeds,1762-1840; Patron of the Arts’, Miscellany, vol 18, part 2 A.Wells-Cole, ‘John Flaxman and Benjamin Gott of Armley House, Leeds’, Leeds Arts Calendar, no. 63, 1968, pp. 21–24

  • Canova Archives, Museo Civico, Bassano. Letter from Sir Thomas Lawrence V.550 /3601

  • Transactions of the Society Instituted at London for the Encouragement of the Arts, Manufactures and Commerce London: 1783-1851, RSA, PR.GE/112/13/11-67, vol 26,1808, 18

  • The Athenaeum, 28 January 1860, p.139, in T. Friedman and T. Stevens, Joseph Gott, 1786-1860, Sculptor, exh. cat. (Leeds and Liverpool: 1972), p. 56

  • Lawrence Papers, Royal Academy of Arts, ‘Thomas Unwins to Sir Thomas Lawrence’, LAW/4/341, p.103