ALPHONSE VAN BEURDEN
(Anvers, 1854-1938)
ALPHONSE VAN BEURDEN
(Anvers, 1854-1938)
Sculpteur belge renommé pour sa sensibilité et sa virtuosité technique.
Alphonse Van Beurden fut un sculpteur belge de renom, né à Anvers en 1854. Formé à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers auprès de maîtres éminents tels que Joseph Geefs (1808-1885) et Edouard Dujardin (1817-1889), il se distingue rapidement, remportant le Premier Prix de Sculpture en 1874 puis à nouveau en 1877. À partir de 1885, il enseigne également le dessin à l’Académie, formant une nouvelle génération d’artistes.
En 1884, il devient membre de l’association artistique Als ik kan (« Si je peux »), pour laquelle il réalise de nombreux bustes de ses confrères. Tout au long de sa carrière prolifique, Van Beurden expose abondamment en Belgique et à l’étranger, recevant plusieurs médailles lors de grandes expositions internationales. Son œuvre est unanimement saluée pour sa finesse, son expressivité et sa virtuosité technique.
Van Beurden est particulièrement admiré pour ses représentations sensibles et naturalistes de l’enfance, ainsi que pour ses sculptures allégoriques et monumentales, empreintes d’élégance. Parmi ses commandes publiques les plus remarquables figurent les deux figures féminines ornant le balcon de la Bourse du diamant d’Anvers, ainsi que les superbes cariatides de 2,80 mètres qui encadrent l’escalier d’honneur du Musée des Beaux-Arts d’Anvers. Ses œuvres sont conservées dans les collections des musées de Bruxelles, d’Anvers, et même du zoo d’Anvers.
Maître du marbre comme du bronze, Van Beurden excelle tout particulièrement dans le travail du marbre blanc de Carrare, créant des bustes sobres et réalistes, qui captent avec justesse l’essence de ses modèles. Dans les dernières années de sa vie, il se consacre davantage à la réalisation de délicates statuettes en ivoire, mettant en lumière sa maîtrise du détail anatomique et sa profonde sensibilité à la matière.
Alphonse Van Beurden s’éteint en 1938, laissant derrière lui un héritage artistique remarquable. Ses sculptures – qu’elles soient monumentales ou intimes – continuent d’être célébrées pour leur grâce, leur émotion contenue et leur exécution d’une exceptionnelle qualité.
Littérature :
- ENGELEN, C. MARX, M. La Sculpture en Belgique à partir de 1830. Louvain : Engelen – Marx, 2006. Tome VI p. 3502 – 3507.