Allégorie du Printemps
Antonio Frilli (circa 1880 – after 1921)
Nationalité : Italien
Date : c. 1900
Dimension : 160 cm (Hauteur)
Matière : Marbre blanc de Carrare
Signature : sur sa base « A. FRILLI »
Cette remarquable sculpture en marbre incarne avec finesse l’esprit du Printemps à travers l’image d’une jeune femme gracieuse et pleine de fraîcheur. Vêtue d’un long drapé fluide, elle laisse apparaître une épaule et la courbe douce de son buste, symboles de fertilité, de renouveau et de beauté naturelle. Dans ses mains, elle tient un bouquet de fleurs fraîchement cueillies évoquant la vitalité naissante de la saison.
Chaque détail témoigne du talent exceptionnel d’Antonio Frilli pour le rendu de l’anatomie et des textures. Le poli délicat de la peau, la finesse du modelé au niveau du cou et des traits du visage confèrent une grâce vivante. Les plis du vêtement, sculptés avec minutie, suggèrent un mouvement léger et fluide ; le tissu semble presque aérien, en parfaite harmonie avec la luminosité du marbre.
Datée de la Belle Époque, cette création reflète le raffinement néoclassique qui a valu à Frilli une admiration internationale. Scandé par les collectionneurs et la haute aristocratie européenne, il était célèbre pour ses figures féminines idéalisées et son savoir-faire technique. Allégorie du Printemps est le parfait exemple de son talent à sublimer un symbole antique en un hymne à l’élégance esthétique.
La portée symbolique de l’œuvre est renforcée par sa forme : le bouquet exprime la renaissance et la fécondité, tandis que l’expression sereine et la posture relâchée de la figure suggèrent une célébration silencieuse. Cette alliance harmonieuse entre le symbolique et le formel fait de la sculpture une véritable incarnation poétique du renouveau saisonnier — un doux rappel de la beauté cyclique de la nature.
Œuvre rare et pleine de poésie d’un des plus grands sculpteurs italiens, Allégorie du Printemps séduit encore aujourd’hui. Elle demeure un précieux témoignage de sensibilité artistique, d’élégance classique et de la puissance intemporelle de l’allégorie sculptée.
