MAXIMILIEN-LOUIS FIOT

(Grand-Pressigny, 1886-1953, Corbeil)

Fiot insuffle instinct et mouvement à la sculpture animalière moderne.

Maximilien-Louis Fiot, dit Maximilien Fiot, fut un sculpteur français de renom, dont les œuvres en bronze révèlent une rare alliance entre précision anatomique et vitalité expressive. Né en Indre-et-Loire en 1886, il se forme auprès de Prosper Lecourtier, affinant un style profondément enraciné dans la tradition animalière, mais résolument moderne dans son esprit.

Il expose pour la première fois au Salon de Paris entre 1910 et 1914 et s’y fait rapidement remarquer. En 1911, il reçoit une médaille de troisième classe, puis une médaille de deuxième classe en 1923. Membre éminent du Salon des Artistes Français, il se distingue par ses représentations naturalistes et dynamiques d’animaux – des oiseaux et animaux domestiques aux loups, cerfs, lions et panthères.

Contrairement à nombre de ses contemporains, souvent attachés à des approches plus statiques ou décoratives, l’œuvre de Fiot se définit par le mouvement et la fluidité. Ses sculptures capturent fréquemment les animaux en pleine action, insufflant à la matière une énergie saisissante. Son style, bien qu’en affinité avec les lignes épurées et la simplification formelle du début du XXᵉ siècle, échappe à la rigidité parfois associée à l’Art déco. Chez Fiot, c’est la vitalité qui prime, plus que l’ornement.

Il participe également à l’effort commémoratif d’après-guerre en France. En 1930, il réalise Le Lion veillant sur les enfants morts pour la Patrie, un monument poignant érigé à La Ferté-Alais, ville d’origine de sa mère.

Aujourd’hui, les œuvres de Maximilien Fiot sont célébrées pour leur clarté moderne, leurs compositions rythmées et leur profondeur émotionnelle. Sa capacité à transmettre instinct, tension et grâce à travers le bronze continue de le distinguer comme l’un des sculpteurs animaliers les plus marquants de sa génération.

Littérature :

  • BENEZIT, E. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Paris: Librairie Gründ, 1961. Vol.5. p. 475.

  • KJELLBERG, P. Les Bronzes du XIXe Siècle, Dictionnaire des sculpteurs. Les éditions de l’amateur, Paris, 1989. p. 316-318.